Les DAO, ou l’ordre sans pouvoir centralisé.

Ce texte est la retranscription de l’épisode 10 de TRENDSPOTTING. À découvrir sur le site de Brightness.

L’exemple du Huffpo

Est-ce que vous connaissez l’histoire du Huffington Post ? Le Huffington Post, site de news en ligne crée en 2005 par Ariana Huffington est devenu un immense succès parcequ’un jour sa fondatrice a eu le génie de faire produire du contenu par des blogueurs et non des journalistes. En clair, ils produisaient ce qui lui permettait de créer de la valeur sans débourser un centime ! Elle externalisait les coûts en utilisant le travail de la foule. Elle offrait de la visibilité aux blogueurs en contrepartie. Après seulement 6 ans d’existence en 2011, Ariana Huffington vendait son site d’informations le Huffington Post à AOL pour +300M$. Mais dans la foulée 9 000 blogueurs lui ont intenté un procès. Ils lui ont demandé de leur reverser +100M$ car ils avaient largement contribué à la valeur de la société. Ils considéreraient que la vente d’Arriana Huffington constituait un détournement de valeur. Ils ont perdu leur procès et Arianna Huffington n’a jamais payé un centime à celles et ceux qui ont créé la valeur qu’elle avait revendue à AOL. C’est profondément injuste, mais c’est la vie du capitalisme à l’heure d’internet.

 

L’exemple de l’IA générative

Plus récemment, une affaire à fait jaser… A la mi-novembre 2022 pour la première fois, un procès en class action est intenté contre les créateurs d’une intelligence artificielle pour violation de copyright ! Il s’agit d’un procès contre Microsoft, OpenAI et Github. Le système visé par la plainte est GitHub copilot, une Intelligence Artificielle qui aide les développeurs à gagner du temps en générant automatiquement du code. Ce code écrit par l’IA est créé à partir d’un besoin exprimé par le codeur, en langage naturel par exemple, et d’une base de données de code source opaque contenant des millions de lignes de code. L’IA en question est une intelligence artificielle générative, capable de créer. J’en parlais longuement dans le tout premier épisode de TRENDSPOTTING. Je vous invite à l’écouter pour en savoir plus. Les plaignants sont donc les auteurs de logiciels Opensource à l’origine d’une partie des millions de lignes de code dont s’inspire GitHub Copilot. Ils considèrent que l’IA enfreint la loi parce qu’elle ne cite pas les auteurs des lignes de codes open source qui l’ont “inspiré”. Ils considèrent le l’IA a copié leur code source lors du processus de création. Ce procès est important parce qu’il pose une question fondamentale pour le futur de l’IA générative : “Qui est le propriétaire des productions de ce type d‘IA ?” Si on considère que les auteurs de ces lignes de code sont à la fois, celui qui a interrogé l’IA, le propriétaire de l’IA (on va simplifier en disant que c’est celui qui l’a entraîné) et enfin tous les auteurs de lignes de code qui ont inspiré l’IA, alors comment faire pour citer et rétribuer chaque acteur de la chaîne ? Comment mesurer la contribution de chaque auteur de ligne de code dont s’est inspirée l’IA ? Comment mesurer sa proportion ? Est-ce qu’on peut connaître chaque micro contribution et suivre l’évolution de celle-ci dans la longue chaîne de création ? Voilà deux cas, le Huffpo et Github Copilot, qui posent une question simple : comment peut-on mesurer et redistribuer la valeur chaque nœud crée dans un réseau. Quelque soit sa contribution.

 

La valorisation de la contribution

Ces 25 dernières années on a connu ce qu’on appelle la plateformisation de l’économie. Beaucoup d’entreprises pré-digitales ont été disruptées par les plateformes qu’on connaît tous. Ces plateformes ont utilisé le pouvoir de la foule pour externaliser les coûts de production vers leurs utilisateurs et internaliser la valeur créée. Google a créé de la valeur par votre propre activité sur leurs services, vos données, vos activités qu’ils ont su analyser grâce à l’IA pour créer de la valeur… Et transformer en profit (notamment via la publicité). L’exploitation massive des données personnelles de la foule par des acteurs du numérique sans complexe est peut-être terminée…. En 2000 ou 2010 il était trop compliqué de calculer la valeur individuelle apportée par chaque contribution aux utilisateurs d’un réseau. Mais aujourd’hui la blockchain permet d’identifier, quantifier et authentifier ces attributions. Que ce soit dans le cas des bloggueurs du HuffingtonPost ou des auteurs à l’origine de chaque ligne de code qui a inspiré Github Copilot. Et peut-être que nous sommes en train de vivre une nouvelle révolution. Une révolution qui mettrait fin à l’exploitation de la foule & l’expropriation par l’algorithme au profit d’un système plus équitable. Ce serait une révolution organisationnelle, économique, voire politique qui permettrait de rétribuer la foule, chaque contributeur de cette foule à la hauteur de sa contribution…

  

De Gaulle visionnaire

En fait ce n’est pas du tout une idée nouvelle. On retrouve cette exigence de justice de Socrate au Général de Gaulle. Par exemple de Gaulle avait émis l’hypothèse qu’un jour on parviendrait à un modèle de redistribution plus juste et plus efficace que le capitalisme et le communisme. Pour lui, le principe de participation était central dans cette révolution à venir. En 1941 dans un discours qu’il avait donné à Oxford, il dit combien il est préoccupé par la lutte des classes. Il dit que les ouvriers se sentent réduits et menacés quant à leur travail par les machines. Et qu’ils sont réduits et menacés les patrons quant à leur salaire. En réalité il pose parfaitement l’équation de l’exploitation de la foule par le capital et l’algorithme. La lutte des classes à l’ère numérique n’a pas changé de nature. Elle a changé de taille et de modalité. Et toute sa vie, il va chercher à résoudre, à trouver un système nouveau, une « troisième voie » entre le capitalisme et le communisme.

Si De Gaulle était vivant il serait probablement en train de regarder comment fonctionne une DAO.

 

Qu’est ce qu’une DAO

C’est une organisation, décentralisée et autonome. C’est un programme informatique qui stocke dans une blockchain l’ensemble des règles qui régissent une organisation. Dans une organisation traditionnelle, les protocoles de fonctionnement (l’appartenance, la hiérarchie, la rétribution) sont exécutés par les humains. Dans une organisation décentralisée autonome, ces protocoles sont définis par une communauté qui délégue à un algorithme l’exécution de ces règles. Dans une DAO, il n’y a pas de place à l’interprétation humaine de la loi. L’algorithme exécute le code de façon systématique et rigide. Une DAO peut être une entreprise, une fondation, une communauté, un état… géré par un logiciel où chaque décision est prise par consensus. Le consensus reste humain, il est le résultat d’un vote transparent à hauteur des voix détenues par les membres du réseau. Si les entreprises commencent à adopter ce modèle on peut voir émerger une nouvelle forme d’économie.  De la même manière si les citoyens l’adoptent c’est un nouveau modèle politique qui peut voir le jour.

 

La maturité des DAO

Je me souviens en 2016 une analyse d’Accenture qui prévoyait déjà le début de cette révolution sur une période de 10 ans. Entre 2016 et 2017 : les premières expérimentations avec la blockchain. Entre 2018 et 2024 : la croissance. C’est-à-dire, la chute des modèles foireux. Non pérenne et la montée en puissance de ceux qui apportent un vrai service. On y est… Enfin 2025 – 2026 : l’ère de la maturité. La plupart des analystes que je suis annoncent que 2023 est une année importante pour les DAO. À l’horizon 2030, ils annoncent que Metavers, NFT, Web3, DAO, devraient constituer un écosystème dont la valeur dépasserait les 10 000 milliards de dollars et 5 milliards d’utilisateurs. Évidemment je ne sais pas ce que ça veut dire concrètement, 2 000 $ de valeur par utilisateur. Je ne sais pas comment elle est calculée.

Mais dans tous les cas c’est une tendance forte, une révolution qui est attendue et investi massivement.

C’est possiblement un tsunami économique. Voire en même temps un Tsunami politique.

 

Les exemples de DAO

Plusieurs tentatives de DAO ont déjà vu le jour. Le problème c’est que la plupart a échouée. Par exemple The DAO. En mai 2016, une organisation autonome décentralisée, TheDAO, comme son nom l’indique, est créé. Elle réunit des fonds en crypto financer des projets. C’est un fonds d’investissement. En crypto, administré de manière décentralisée. Elle réussit à lever 150 millions d’euros auprès de 10 000 investisseurs. Un mois plus tard, une faille de la blockchain utilisée par TheDAO est exploitée par des pirates et ils arrivent à voler un tiers des investissements. C’est un des premiers scandales de l’histoire du crypto. Dans le domaine de l’assurance on a vu aussi naitre plein d’initiatives. Toutes avaient pour ambition de réinventer le rôle des assurés, organisés en DAO et donc capable d’être partie prenante de la gouvernance de leur mutuelle et l’évaluation collective des sinistres et des remboursements. Pour n’en citer que quelques-unes : InsurAce (insurace.io), je crois que c’est la seule encore active à ce jour. Les autres, ne semblent plus l’être. En tout cas il n’y a plus d’activité sur leur site. C’est le cas d’Opium Insurance, Etherisc ou encore Nexus Mutual dont la blockchain a été hackée en 2021…  J’ai bien conscience que ce sont plus des contre-exemples que des exemples mais il y a quand même plus de 2000 projets de DAO actifs. On peut les découvrir sur la plateforme DeepDAO.io qui référence les investissements, le nombre de membres ou le nombre de vote… La grande majorité de ces exemples concernent le secteur de la finance. Mais on voit aussi se créer des initiatives qui tentent de révolutionner d’autres secteurs. Dans le monde de l’immobilier : RealT promet à ses membres d’investir dans l’immobilier de manière simplifiée en investissant dans des tokens adossés à des biens immobiliers fractionnés.  Dans les univers 3D et des NFT, Decentraland, dont j’avais déjà parlé dans l’épisode sur les metavers propose des terrains virtuels administrés par une DAO. CityDAO est un autre projet. Un projet fascinant. C’est une DAO destinée à administrer des terrains achetés par une communauté dans le Wyoming. L’objectif est de construire une ville et de la gouverner avec une blockchain.

 

Les infrastructures fédérées

Certains projets qui utilisent des infrastructures fédérées s’apparentent à des DAO sans réellement en être. C’est le cas de Mastodon dont on parle beaucoup depuis que Twitter a été racheté par Musk. C’est le cas aussi de Matrix un système de chat à infrastructure décentralisée. La distinction vient surtout du mode opératoire de la gouvernance. Dans le cas des DAO la gouvernance porte sur le protocole, sur l’infrastructure ET les services qui s’y attachent. L’infrastructure est un bien commun. Alors que dans le cas des infrastructures fédérées, chaque nœud de l’infrastructure appartient à chaque opérateur d’instance et la gouvernance porte uniquement sur le protocole. L’identité numérique commence aussi a être gérée par des infrastructures fédérées ou des DAO.  Tout comme les systèmes de partage de partage des données. C’est un sujet si vaste qu’il mériterait un épisode à part entière. Je ne vais pas développer cette partie aujourd’hui.

 

Les DAO : laboratoire organisationnel

Pour résumer on est au tout début de cette révolution des organisations. Toutes ces initiatives sont des tubes à essai dans un immense laboratoire. Et même si c’est controversé, Bitcoin et Ethereum sont à date les plus grands succès de DAO ? On devrait dire d’une version simplifiée de DAO… pour les puristes. Mais ce qui est passionnant c’est que ces projets montrent qu'une organisation sans autorité centralisée et sans autorité humaine centrale ça peut marcher ! Et ça pose des questions fondamentales. Par exemple comment se fait-il que ça marche ? Est-ce que les foules sont si pertinentes par rapport à une décision prise par un tout petit groupe ou un individu ?

 

La sagesse des foules

Sur ce point les théoriciens, sociologues anthropologues sont claires. Les décisions quand elles sont collectives permettent d’abord de traiter beaucoup plus d’informations. Ensuite elles intègrent une grandes variétéś de profils et donc de biais qui se compensent les uns les autres. Les théories de l’intelligence collective démontrent que cela marche. A quelques conditions près. Et c’est très important de le préciser : d’abord, garantir une grande diversité dans le groupe. Donc avoir un grand nombre de personnes de milieux divers avec des idées très différentes. Ensuite, garantir l'indépendance d’esprit. Donc de permettre à chaque avis de s'exprimer librement, sans influence. Sans créer de surreprésentation d’un biais et faire en sorte que chaque individu ait un poids équivalent dans la prise de décision. Enfin, garantir la décentralisation. C’est à dire laisser les différents jugements s'additionner librement plutôt que de déléguer ce choix à une autorité centrale. Sur ces sujets, je vous invite à découvrir les travaux de Mehdi Moussaid que j’avais reçu en 2018 à des Boma Campfire organisé par Brightness. Son talk est en ligne. Il est référencé dans la description. Il y a aussi, l’ouvrage de James Surowiecki « La sagesse des foules ».

 

Réinventer le rapport au travail

Si les DAO sont des outils d’intelligence collective. Si elles deviennent des formes d’organisations plus efficaces que les organisations centralisées. Si elles commencent à être adoptées pour ces raisons. Alors c’est aussi une révolution politique qui se trame. En plus d’une évolution économique. Elles pourraient transformer notre façon d’envisager la création et la distribution de la valeur : donc de révolutionner le travail. Parce que si on est capable d'identifier et consigner la valeur atomique de chaque contributeur dans un réseau, qu’il soit une entreprise, un service public, une association, alors on peut le rétribuer à la hauteur de la valeur crée. Qui juge la valeur crée ? Le marché. Comment on réparti cette valeur ? En fonction de règles préétablies sous la forme de smart-contract, donc d’algorithmes codés dans la DAO. Pas d’interprétation possible. Pas de triche possible. Pas d’intermédiaire qui centralise ou capte la valeur…

  

Comment construire une DAO

Aujourd’hui n’importe qui peut créer une DAO. Il existe des outils en ligne très simple. Vous pouvez jeter un œil à Moralis (moralis.io). Ou encore à Aragon. (aragon.org). Ca prend 10 minutes à tester. Si c’est aussi simple de créer une DAO, à quoi pourrait ressembler l’organisation dans laquelle vous travaillez, ou que vous avez créée si vous la transformiez en DAO ?

 

Demain

Et si les géants du numérique étaient DAOIsés ? Comment valoriser un tweet dans la valeur total de twitter ? Comment valoriser un post Instagram dans la valeur  global de Meta ? Comment valoriser une recherche, un clic sur un résultat dans la valeur globale de Google ? Comment valoriser un trajet dans une course Uber ? Comme valoriser une liste de préférence dans la valeur totale de Netflix ? Une transaction dans Paypal ? Une portion infime de votre disque dur dans la la valeur de Dropbox… Bref comment valoriser nos données dans les fortunes amassées par la foule et les algorithmes des géants du net ? Ça n’est pas du tout une question rhétorique… C’est une vraie question que se posent les dirigeants de ces entreprises. En avril 2022, sur la scène de TED, j’ai été très surpris en écoutant le discours du patron d’Instagram : Adam Mosseri. Pour lui, je le cite, « La prochaine décennie sera marquée par un changement radical du pouvoir en ligne. Ce pouvoir passera des grandes plateformes aux créateurs. » Dans son talk il dit très clairement être convaincu que ce que le web3 construit sur la blockchain, les crypto-monnaies, les smart-contracts et les DAO, donnera aux créateurs le pouvoir sur les plateformes qui hébergent leur contenu !

Même la gouvernance d’internet pourtant déjà largement décentralisé pourrait être transformée par les DAO. Prenez l’exemple de l’ICANN. Au tout début d’Internet, dans les années 1970, les noms de domaine étaient gérés par une seule personne, un informaticien qui travaillait dans une université en Californie. Il s’appelait John Postel.  Puis avec la croissance du réseau, John Postel a été remplacé par l’ICANN. En 1998 !  C’est une association de droit californien sous tutelle du département américain du commerce. En 2016, elle accède à l’indépendance. Mais cela reste assez formel. En réalité l’ICANN, qui gère les noms de domaines, est une association de droit américain. D’une certaine manière Internet est en partie géré par une asso américaine. Comment se finance l’ICANN ? Comment garantit-elle son indépendance ? En gros, les sites Web paient pour réserver un nom de domaine. C’est ainsi que l’Icann se finance. Et l’ICANN possède un monopole avec une gouvernance très centralisée, puisqu’un board international pilote l’association qui génère en moyenne 150M$ par an pour un peu plus de 300 employés. Ces dernières années, l’ICANN a fait l’objet de beaucoup de critiques. A cause notamment des dépenses exorbitantes de sa direction en frais divers. Des voyages, des prestations de conseil ou des frais juridiques souvent facturés par des membres du réseau… Est-ce qu’il serait possible de DAOiser l’ICANN ? Oui ce serait possible : chaque nom de domaine pourrait être associé à un smart-contract donnant droit à un vote dans la gouvernance de l’association. Ce serait une évolution naturelle d’ailleurs pour lui donner une véritable indépendance. Mais aussi garantir sa neutralité et sa transparence.

 

Après-demain

Et si on se projette dans 20 ou 25 ans, et qu’on imagine à ct horizon que les DAO sont devenus matures au point d’être adoptés par de grandes organisations internationales. Des entreprises, des ONG, des états même. Imaginez qu’au même moment les machines, les IA et les robots sont devenus si performants qu’ils ont remplacé une grande partie des métiers que nous connaissons aujourd’hui. Métiers administratifs, métiers de production, métiers de contrôle, métier de communication, métier de vente, métier de création aussi. Imaginons enfin que ces machines sont organisées au sein de DAO pour créer de la valeur et se rémunérer en fonction de leur contribution au réseau. Par exemple, un véhicule autonome qui passe ses journées à transporter des clients et qui se rémunère à chaque course. Qui paient automatiquement pour faire son plein d’électricité ou faire une révision au garage. Garage, lui-même automatisé. Nous, humains serions propriétaires de ces machines, bénéficiaires de leur création et de leurs revenus. Et ceux qui ne seraient propriétaires de rien, bénéficieraient d’un revenu universel, issu d’une taxe sur chaque transaction dans le réseau. Une taxe robot. C’est une hypothèse envisagée par au moins deux prospectivistes réputés : façon Max Tegmark & Robin Hanson dans leurs ouvrages : Life 3.0 et The Age of Em. C’est la troisième fois en 10 épisodes que je vous cite ces deux livres et leur vision d’un monde futur où des IA auto-organisées dans un réseau régit par des algorithmes, produirait de la valeur, qu’elles redistribueraient aux humains pour qu’ils puissent en vivre. La vision d’un Jardin d’Eden cyberpunk pour certains. Une ère messianique post moderne. Ou un enfer pour les cyborgs, un monde peuplé de machines esclaves au service de leurs maîtres, les humains. Et une nouvelle révolution qui pourrait alors germer, pour un droit universel des robots. Mais ça c’est une autre histoire pour un autre épisode…

 

Sources 

 

Michel Lévy provencal